Les copines des dealers, nouvelles victimes de la prostitution des mineures

A Marseille, au croisement du trafic de stupéfiants et de la misère sociale se trouve la prostitution des mineurs vulnérables, souvent prises en charge par l’Aide sociale à l’enfance.

La prostitution des mineurs prend une ampleur inquiétante. Selon le journaliste Claude ARDID, l’âge moyen des victimes est de 12 ou 13 ans, voire 11 ans, contre 15 à 16 ans il y a quelques années. Il affirme que les policiers découvrent régulièrement des adolescentes séquestrées dans des chambres d’hôtel ou Airbnb.

En effet, après les avoir droguées, ils placent ces jeunes filles dans des chambres afin qu’elles se prostituent et qu’ils en tirent le plus de bénéfice possible via une plateforme. Ces dernières sont privées de liberté, de téléphone et de leurs papiers d’identité. Les proxénètes utilisent la vulnérabilité et l’instabilité de ces jeunes filles afin de les exploiter sans scrupules. Par la suite, ces victimes manipulées et exploitées se retrouvent dans une spirale de violences et de silence.

Mais qui sont ces dealers proxénètes ? La plupart du temps, il s’agit des compagnons de ces adolescentes, qui les poussent à vendre leur corps afin d’en tirer profit en parallèle des sommes qu’ils touchent de leur trafics de drogues. "Les proxénètes, même adolescents, sont très organisés et récupèrent l'essentiel des sommes engrangées", déplore Claude ARDID.

Le journaliste Philippe PUJOL dresse un constat alarmant sur ce genre de pratique : « Une grande partie d’entre elles vient de foyers d’urgence, en état de surpopulation, en manque de moyens. C’est un endroit idéal pour que de petits dealers endettés aillent trouver des gamines à prostituer en les droguant au protoxyde d’azote. Cela démontre bien que des services publics déficitaires engendrent cette délinquance. »

Pour rappel, l’infraction de proxénétisme est punie de sept ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende (article 225-5 du code pénal).

De plus, le proxénétisme est puni de dix ans d'emprisonnement et de 1 500 000 euros d'amende lorsqu'il est commis : 1° A l'égard d'un mineur ; (...) », (article 225-7 du code pénal), la prostitution des mineurs étant une circonstance aggravante.  

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